Sylvain Latour

Activation lymphocytaire et susceptibilité au virus d’Epstein-Barr

Publié le 18.11.2019

Présentation

 

Activation des lymphocytes et susceptibilité au virus Epstein Barr (VEB)

 

L'efficacité et l'homéostasie des réponses immunitaires adaptatives dépendent d'une variété de mécanismes qui régulent la production, la prolifération/mort et les fonctions des lymphocytes. Au cours de la réponse immunitaire à un agent pathogène, les lymphocytes sont activés, prolifèrent et se différencient pour acquérir des fonctions effectrices permettant l'élimination de l'agent pathogène, et meurent une fois l'agent pathogène éliminé. De nombreux états pathologiques sont causés par un déséquilibre dans ces différents processus. L'équipe de Sylvain Latour étudie ces mécanismes et la physiopathologie des situations faisant suite à un défaut de ces mécanismes lors de la réponse immunitaire à l'infection par le virus Epstein Barr (VEB). Plusieurs immunodéficiences primaires sont associées à une réponse immunitaire défectueuse à l'infection par le VEB, ce qui entraîne des troubles lymphoprolifératifs et inflammatoires, notamment des lymphomes et des lymphohistiocytoses hémophagocytaires. L'équipe a récemment montré que la CTPS1 (CTP synthétase 1), une enzyme impliquée dans la synthèse de novo du nucléotide CTP, est un facteur clé de la prolifération des lymphocytes activés. La déficience en CTPS1 chez l'homme entraîne une forte susceptibilité aux infections virales, en particulier à l'infection par le virus de l'hépatite B, ce qui met en évidence le rôle crucial de la prolifération et de l'expansion des lymphocytes T activés lors des réponses immunitaires.

Actuellement, le projet de recherche de l'équipe évolue selon trois grands axes :

  1. l'identification et la caractérisation de nouveaux défauts moléculaires associés à une réponse immunitaire anormale au VEB chez des patients dont le diagnostic génétique est inconnu ;
  2. l’analyse biochimique, moléculaire et cellulaire et la caractérisation des voies d'activation et de régulation impliquées dans la réponse immunitaire au VEB, et notamment aux gènes/voies impliqués dans les processus de réplication/prolifération dans les lymphocytes T activés ;
  3. le développement de modèles de souris transgéniques et KO pour étudier les mécanismes/fonctionnements des gènes sous-jacents à la physiopathologie de ces conditions.

Notre "Etude des susceptibilités génétiques dans les lymphomes pédiatriques" est soutenue financièrement par la Fédération Enfants et Santé.

Financements