Tout savoir sur le partenariat entre BNP Paribas Cardif France et l’Institut Imagine : 3 questions à Fabrice Bagne et Stanislas Lyonnet

Lundi 6 février 2023 marquait le lancement officiel du partenariat mécénal entre l’Institut Imagine et BNP Paribas Cardif, qui apportait son soutien au dispositif Springboard. Fabrice Bagne, Directeur général adjoint de BNP Paribas Cardif, responsable France et Luxembourg et le Pr Stanislas Lyonnet, Directeur de l'Institut Imagine reviennent dans cette interview croisée sur les motivations et les significations de cet engagement pour leurs deux institutions.

Publié le 12.04.2023

Institut Imagine

Stanislas, quand on parle maladies génétiques on parle souvent de maladies rares, qu’entend-on par maladies rares ?

Stanislas Lyonnet : « Maladies rares », c’est une définition de santé publique et épidémiologique, celle de l'Union Européenne : une maladie est rare si elle touche moins d’une personne sur 2 000, et 80% d'entre elles ont une origine génétique. Prises séparément, ces maladies génétiques donc, sont peu fréquentes, voire exceptionnelles. Mais il en existe plus de 8 000 : 3 millions de personnes en France sont touchées, soit près d’un Français sur 20. Nous faisons face à un véritable enjeu de santé publique.

Au-delà des chiffres, les maladies rares ce sont le plus souvent des maladies graves ; ce sont des enfants qui vivent souvent avec leurs familles des années d’errance, de souffrance, avant d’être diagnostiqués. Car pour près de 50% d’entre eux nous ne pouvons pas encore nommer la maladie ; les chercheurs travaillent encore pour en découvrir la cause génétique et les mécanismes. Et pour uniquement 15% des enfants diagnostiqués, nous sommes en mesure aujourd’hui de proposer un traitement spécifique. C’est pour ces raisons que l’Institut Imagine a été créé : pratiquer la meilleure science d’aujourd’hui pour inventer la meilleure médecine de demain.

Fabrice, pourquoi BNP Paribas Cardif France a décidé de s’engager sur cette cause des maladies rares ?

Fabrice Bagne : Cette cause nous touche en tant qu’assureur, dont le rôle est d’accompagner les clients dans les moments difficiles. Pour cela nous cherchons à proposer des gammes de produits mais aussi de services les plus adaptés possible. Notre partenariat va nous permettre de développer une connaissance et donc un meilleur accompagnement de nos assurés touchés et de leurs familles. Cela va de l’aide au diagnostic, en passant par l’intégration la plus fluide de ces sujets dans nos parcours clients. Et bien sûr, nous sommes fiers d’apporter un soutien financier pour aider la recherche sur les maladies génétiques, à même de permettre de guérir les malades, à travers le programme Springboard.

Stanislas, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le programme Springboard ? 

S. L. : En 2020, l'Institut Imagine a créé Springboard, le premier accélérateur financier et d'expertises intégralement consacré aux maladies génétiques. Ce programme soutient les projets de nos chercheurs qui ont un fort potentiel d’aboutir à des solutions thérapeutiques, diagnostiques, et à une meilleure prise en charge des patients, en priorisant la création de start-up comme mode de sortie d’accélération.

Ce dispositif, animé par des experts scientifiques et industriels indépendants de très haut niveau, soutient les projets jusqu’au stade de maturité requis pour attirer, dans leur déploiement, les investissements privés souhaités. Au-delà de la transformation des résultats de recherche et des preuves de concepts en innovations et solutions diagnostiques et thérapeutiques, Springboard permet la création d’emplois au sein des start-up qui en sont issues, et de valeur économique réinvestie dans les activités de recherche de l’Institut.

Fabrice, pourquoi le programme Springboard vous a intéressé ?

F. B. : Je ne reviens pas sur la cause, qui nous est chère. Mais plus largement la façon dont le programme est structuré - en faisant émerger des projets concrets, en vue d’amener des traitements au plus vite sur le marché pour les malades touchés - fait écho à nos propres incubateurs pour accélérer les projets innovants. Il permet aussi de rassembler toutes les compétences au service des patients et de leurs familles qui viennent directement à l’institut, en un même lieu. Cette vision est exactement la nôtre, nous qui voulons mettre nos clients au centre du parcours.

Stanislas, comment les chercheurs se mobilisent autour du partenariat avec BNP Paribas Cardif ?

S. L. : En soutenant le dispositif Springboard, BNP Paribas Cardif rejoint le cercle des « Bienfaiteurs » de l’Institut Imagine. Avec nos donateurs, nous écrivons une histoire qui n’est pas fondée sur la charité, aussi belle soit cette vertu, mais sur l’innovation, la compétitivité et la création de belles aventures scientifiques, médicales et entrepreneuriales. Ils rejoignent un mouvement pionnier et unique qui participe à la conquête scientifique et changera des vies. Nous partageons avec eux nos réussites, nos doutes et nos espoirs. Nos chercheurs le savent, c’est grâce à nos mécènes que nous accélérons les projets qui bénéficieront directement aux patients et à leurs familles ; c’est ensemble que nous visons à transformer la vie des patients, et c’est la raison pour laquelle il est essentiel que chercheurs et donateurs se connaissent et se rencontrent régulièrement.

Fabrice, comment envisagez-vous le partenariat ?

La culture du partenariat est dans l’ADN de Cardif depuis cinquante ans, puisque c’est notre modèle de développement depuis l’origine. Pour nous, un partenariat se construit dans la durée et s’ancre dans toutes les domaines où la collaboration peut être fructueuse, bien au-delà donc des seuls aspects financiers. Pour les trois prochaines années, nous avons donc à cœur d’apporter le soutien et l’expertise nécessaires dans tous les domaines qui font sens. Notre souhait est de nouer un partenariat 360° grâce auquel Imagine peut venir chercher de l’aide au-delà du seul don.